Sunday, January 28, 2007

40 Ans après mai 68

Ces derniers temps, pas mal de bouquins s’interrogent sur la condition de la femme. Qu’ils appellent à une « deuxième émancipation » des femmes ou se contentent de dresser un constat, tous s’accordent pour dire que c’est loin d’être gagné aujourd’hui. Pourtant qu’est ce qu’être féministe aujourd’hui ? Notion à tort galvaudée, trop souvent synonyme de ringarde et mal baisée, la féministe était devenue une sorte de maladie honteuse, pourfendue par les médias. Il est grand temps qu’elle fasse son retour.
A leurs corps défendant (Seuil), un excellent essai d’Anne Simon et Christine Detrez analyse le traitement du corps dans la littérature féminine contemporaine. En s’appuyant sur des textes de Nina Bouraoui, Christine Angot, Marie Darrieussecq, Catherine Millet, Catherine Breillat, Virginie Despentes… les deux auteures s’interrogent :
Certaines de ces auteures se revendiquant par ailleurs féministes ne font-elles que reproduire des stéréotypes pensés par les hommes et perpétuer les clichés les plus éculés sur la nature féminine ? (fragile, liquide etc…) La simple inversion des modèles garantit-elle leur affranchissement ?
Dans Qui a peur du deuxième sexe, un essai à paraître chez Hachettes Littérature le 21 février 2007, la journaliste de Libération Cécile Daumas se demande, ne partant de l’hypothèse propagée par les néo-réacs Eric Zémour ou Alain Soral si les femmes auraient pris le pouvoir ?
« Beaucoup rêvent la Française des années 2000 en amazone victorieuse. A l ‘aise dans sa féminité, celle-ci n’aurait plus l’homme pour adversaire. (..) Pourtant la superwoman glamour ne cache-t-elle pas aussi une réalité statistique et psychologique moins souriante ? ». Très documenté, le livre souffrira surement de la comparaison avec le King Kong Théorie de Despentes, qu’il cite d’ailleurs à de nombreuses reprises. Si elle n’a pas la force De Despentes, Cécile Daumas développe une réflexion salutaire, qu’il fait bon à entendre et tente de poser quelques pistes pour un nouveau féminisme « débarrassé des réflexes parfois puritains et revendicatifs ».
Enfin, Dominique Méda et Hélène Périvier appellent quand à elle au deuxième âge de l’émancipation, dans leur livre au titre éponyme. Sous titré, « la société, les femmes et l’emploi ». Pour elles, il faut « non seulement poursuivre le combat des droits et des représentations mais également ouvrir un nouveau front : celui d’une profonde réorganisation économique et sociale ». Un livre très documenté, qui fait le point en matière d’inégalités, expose quelques expériences étrangères pour nourrir le débat et tentent de définir ce que sera la « nouvelle voie française ».

Friday, January 05, 2007

ça matche ou bien ?
Ma Bonne amie C* m'a dit qu'il était temps que me sorte le plumier que j'avais dans le cul? C'est dit.